Saturday, March 15, 2008

Conspiracy theory...

I watched with glee

As your kings and queens

Fought for ten decades

For the gods they made

I shouted out

"Who killed the Kennedys?"

When after all

It was you and me.


(Rolling Stones, Sympathy for the Devil)


Ça a changé le monde. Vous savez ce qu'on dit, tout le monde qui avait l'âge de raison c'temps-là se souviennent de ce qu'ils faisaient quand ils ont appris la nouvelle. C'était le 22 novembre 1963 (jour de l'assassinat de Kennedy) et le 11 septembre 2001 (come on, on sait toute ce qui s'est passé!).

Ben non, j'était pas née en 1963 mais j'était là en 2001. J'était à la bibliothèque de la polyvalente. C'est la première nouvelle importante que j'ai appris sur internet, par les manchettes de Altavista, la page de démarrage de l'ordinateur de l'école dès que je l'ai allumé. La même journée, mon père et mon oncle on installé une nouvelle fenêtre dans la cuisine. Ouen, j'm'en rappelle...et on s'en rappellera tous assez longtemps pour raconter l'histoire à nos petits-enfants en 2050-quelque.

J'ai écouté le film qu'Oliver Stone a fait sur l'assassinat de Kennedy. La moindre des choses que l'on peut dire c'est qu'un autre point en commun entre le 11 Septembre et l'assassinat de Kennedy c'est que les deux événements ont fait la joie des conspiracy theorists aux États-Unis comme ailleurs. Deux événements si médiatisés, qui ont été montrés en boucle à la télé comme sur internet. Ils ont été vus des dizaines, sinon des centaines de fois par les contemporains et pourtant, aucun événement n'aura été aussi mystérieux que ces deux là. Notre intuition, notre gut feeling collectif nous dit qu'on ne connaît pas toute la vérité même si on l'a en pleine face depuis des années.

Dans le cas de Kennedy, l'événement à l'air trop gros que l'on ne nous dise pas toute la vérité. L'Assassinat d'un président de gauche, plein d'avenir par quelqu'un de droite, innaugurant presque deux décennies de calvaire pour l'Amérique avec la guerre du Viet-Nam et le Watergate semble trop chargé politiquement pour être rien qu'une coincidence. On compare les anées Kennedy avec ce qui s'est passé plus tard, principalement la guerre du Viet-Nam et le scandale du Watergate et on se dit que tout aurait été différent si Kennedy n'était pas mort.

On se souvient de ce qui s'est passé après l'assassinat mais il faut aussi observer ce qui s'est passé avant;

Avant l'avènement de Kennedy et de son prédécesseur Eisenhower, la droite et la gauche américaine étaient plutôt inverées; le pari démocrate était plutôt à droite alors que le parti républicain était plutôt à gauche. Kennedy a été perçu comme la cause de ce changement de cap et ses anciens partisans de la droite se sont probablement senti trahis. En plus de ça, ses origines (descendant irlandais du Massachusetts)avec la vieille rivalité Nord-Sud en faisait une cible de choix pour la haine de la droite du Sud.

L'amérique dont a hérité Kennedy sortait d'une décennie ou elle avait été toute cuisinée par une propagante eschatologique. Staline était le bonhomme sept-heures de l'époque, pire; l'Antéchrist, la bête de l'Apocalypse, prêt a déclencher une fin du monde à coup de bombes nucléaires ou une invasion de la Sainte Amérique. Il fallait se tenir prêt pour repousser l'envahisseur diabolique et défendre la nation. De nombreux vidéos de propagande étaient montrés à la toute jeune télévision, on peut en voir de nombreux exemples sur Youtube ou sur des logiciels peer-to-peer. Comment pensez-vous que ces images d'explosion atomiques ont influencé ce jeune publique pas encore habitué aux images-choc de la boite à images?

La crise des missiles de Cuba n'a pas donné d'autre choix aux dirigeants américains que d'arrêter un peu de paranoyer et de commencer à négocier. Or, pour négocier d'égal à égal, il faut savoir faire des compromis. Pour pouvoir faire des compromis il faut voir l'autre comme son égal, lui donner bénéfice du doute et le considérer de bonne foi jusqu'a preuve du contraire. Quand les sudistes pas trop éduqués et terrorisés par les explosions nucléaires à la télé ont vu ce jeune blanc-bec Yankee renoncer à envahir Cuba (l'ennemi dans leur arrière-cour, pour l'amour du ciel!) serrer la main avec le successeur du Diable en personne, pire, pactiser avec lui, il voyaient l'invasion que l'on leur promettait depuis des années au bout du chemin elle allait venir par leur président. On peut dont présumer que l'un d'eux, ou un groupe, a passé aux actes et ont tué Kennedy.

Pour le 11 septembre, l'événment à l'air trop photogénique, un événement trop picture perfect pour ne pas être un produit fait pour vendre une idée; la guerre en Iraq. La date donne un chifre magique, 9-1-1, on a trouvé un coupable instantanément, d'autant plus que celui ci a déjà fait des affaires avec la famille du président. On a montré, exploité, les messages des victimes à leurs famille lors de leurs derniers instants pour tuer encore d'autres gens. Pourquoi?

Pire encore, à chaque fois que l'on remet en question la version des autorités sur le 11 septembre, on nous répond avec un sophisme; on appel au respect, à notre pitié en criant au manque de respect envers les victimes alors que le vrai manque de respect, c'est d'utiliser leur mort et leur souffrance pour justifier une guerre ou avoir des cotes d'écoute.

Faut avouer que c'est tentant de chercher l'anguille sous la roche;).



Ben justement, ce qui n'est pas rassurant du tout, c'est quand on pense qu'une industrie au complet se nourrit de la mort. De tous les âges, il y'a bien fallu que quelqu'un fasse des armes. Krupp fabriquait les armes des troupes de Bismarck puis celles des Nazis mais c'était une compagnie d'acier, qui roulait quand-même en temps de paix alors que de nos jours la survie des Lockeed Martin et des Blackwater de notre ère ne dépend de rien d'autre que de la guerre.

Les compagnies d'armement n'existent plus pour alimenter la guerre, la guerre existe pour écouler le stock des compagnies d'armement. La démocratie? Un prétexte maladroit que les belliqueux les plus mal éduqués gobent et que les mieux éduqués vendent pour des pot-de-vins. Les victimes civiles? De la chair à canon qui vaut bien moins que le missile qu'on tire dedans.

Malgré le rouge, blanc, bleu utilisé à outrance, ces compagnies n'ont rien de patriotique, elles n'ont aucun intérêt à ce que l'Amérique gâgne la guerre, au contraire ils ont tout intérêt à ce qu'elle dure le plus longtemps possible pour écouler plus d'armes, quitte à en vendre aux ennemis.. Elles ne doivent rien à la Démocracie, ne doivent rien à l'État, elles ne doivent rien au Président (pas étonnant qu'on les soupçonne de l'avoir tué), elles n'ont de comptes à rendre qu'aux actionnaires.

Qui sont les actionnaires?

Du monde comme nous autre.

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